La Ruche exposition

TALM Angers — Exposition des diplômé•es 2023
2024

Mylène Arnholt, Éva Aubouin, Maëlle Bléteau, Maël Enfrin, Zoé Ferraioli, Léo Janvier, Yesong Jhung, Samuel Lalier, Perrine Lancien, Charline Largeau, Rozenn Le Roux, Anne Lebréquer, Olivier Limousin, Elise Navarro, Maylis Poiget, Corentin Roturier, Héloïse Sailly

vue de l’exposition La Ruche, Héloïse Sailly, Il y a toujours quelque chose qui reste et quelque chose qui se transforme, 2023 – Corentin Roturier, Intimité à dévoiler, Un chant d’amour, 2023 – Anne Lebréquer, Cordon, 2023 – Zoé Ferraioli, La dormeuse, 2023 – Maylis Poiget, 18 février 2022, 2022-2023 – Samuel Lalier, Hommage, 2022, Le Repaire Urbain, Angers, 2024

Ce projet parle d’une traversée, de découvertes et d’amitiés.

Je suis passé chercher 17 diplômé•es à la sortie de l’école supérieure d’art et de design TALM Angers et nous avons au cours de longues discussions printanières, défini l’idée d’une exposition plurielle et symbolique.
Nous avons imaginé La ruche dans tout ce qu’elle convoque d’individualités artistiques et de participatif.

Un souvenir commun est d’abord identifié, celui du diplôme national supérieur d’expression plastique, l’aboutissement qu’il représente et l’étape de passage qui commence. La réflexion scolaire est alors transposée dans un contexte professionnel où se distinguent les prémices d’identités artistiques.
Cet entre-deux plante le décor de cette exposition d’une semaine au Repaire Urbain d’Angers.
Comment faire exister un travail individuel dans une dynamique d’exposition collective ? C’est la question qui a déterminée l’écriture de La ruche.

D’un coup d’œil, nous commençons par la table des mémoires, puis nous poursuivons par les considérations à l’œuvre durant cette année majeure et enfin les déterminations plastiques et les remises en question des alumni.
La ruche s’attache à présenter l’émergence de leurs identités artistiques.

Des pratiques récentes et des créations pleines d’élans scénographiques et de rapportsd’échelle inédits, animent la sélection de cette exposition. En dialogue avec leurs préoccupations contemporaines, des extraits d’installations présentées au diplôme sont également visibles.
Les expérimentations photographiques ponctuent la pièce et des installations régies par l’équilibre tracent un parcours de volumes troublants.
Une présence picturale discrète mais bien huilée assaisonne l’espace et le travail vidéo et d’impressions accentue l’aspect narratif caractéristique de cette exposition.

Ces émergent•es recherchent dans quel sens faire exister leur pratique et comment se positionner et exister en tant qu’artiste ; à quelle famille artistique appartenir ?

De ce portrait de promotion, je perçois un fort rapport à la révélation des images. Le retour de la photographie fait plaisir à voir et les engagements historiques et biographiques des un•es et des autres sont plus forts que jamais.
J’assiste à l’expérimentation plastique de leurs territoires au préalable arpentés seul•es puis à celle d’une expression multiple qui clame d’une seule voix les mots de Gisèle Vienne : « Les forces qui proviennent des espaces où se déploie la pensée critique sont indestructibles, car elles caractérisent la vie. »1

  1. Gisèle Vienne, 2020, France Culture, entretien avec Arnaud Laporte. ↩︎